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Biolog-id développe la poche connectée pour les produits sanguins

Fini les étiquettes avec les codes à barres sur les poches de plasma. Toutes les enveloppes du plasma destiné à la production de médicaments vont être équipées d’un système de traçabilité par RFID développé par Biolog-id, une société de Bernay (Eure) de 40 salariés.

Cette PME détentrice de 63 brevets a conclu ce 13 avril un partenariat stratégique avec le laboratoire public français LFB qui fractionne le plasma pour en faire des médicaments.

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Biolog-id développe la poche connectée pour les produits sanguins© Francois GUENET/Divergence

La société Biolog-id de Bernay dans l’Eure (4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 40 salariés et 63 brevets), experte en solutions de traçabilité par RFID pour les produits sanguins, a conclu un partenariat stratégique avec le groupe LFB, laboratoire biopharmaceutique (501 millions d’euros de chiffre d’affaires, 2000 salariés) spécialisé dans les médicaments dérivés du plasma et basé aux Ulis dans l’Essonne. Le partenariat associe en amont l’Etablissement français du sang (EFS) qui collecte le plasma dans ses centres régionaux. Trois millions de poches sont produites et délivrées chaque année et 90% d’entre elles sont adressées au LFB qui a, en France, l’exclusivité du fractionnement du plasma issu des dons bénévoles. Société de droit privé détenue par l’Etat, ce laboratoire produit notamment de l’albumine, des facteurs de coagulation et des immunoglobulines d’origine humaine.

« PREMIERE MONDIALE »

Pour Jean-Claude Mongrenier, président de Biolog-id, « nous sommes le premier pays dans lequel l’opérateur national qui fractionne le plasma utilise la technologie RFID (radiofrequency identification) pour la traçabilité des poches de plasma. »

Le système de traçabilité par RFID va être utilisé pour gérer, stocker (de -40 à -80 degrés Celsius) et suivre toutes les poches de plasma. Concrètement, une puce RFID apposée sur chaque poche de plasma va permettre de tracer automatiquement chaque unité depuis la préparation du produit dans un établissement de l’EFS jusqu’au fractionnement par le LFB.

Le laboratoire traite chaque semaine plusieurs milliers de litres de plasma dans son usine des Ulis. Il voit dans ce saut technologique un moyen d’accroître sa productivité dans les opérations de réception, d’enregistrement et de tri pour la préparation au fractionnement. La transmission des données se faisant sans contact, elle permet la lecture de boîtes fermées.

VITRINE POUR L’EXPORT

Sans dévoiler le montant du contrat, Jean-Claude Mongrenier indique que le laboratoire LFB lui achète du matériel (lignes de réception équipées de systèmes de lecture et lignes de tri), des logiciels et des étiquettes électroniques. « Pour notre société, ce partenariat est une vitrine pour l’export, une carte de visite vis-à-vis de tous les fractionneurs mondiaux », indique le dirigeant. Biolog-id prévoit déjà d’équiper les filiales étrangères du groupe LFB, notamment celles d’Europe centrale.

Le processus de co-développement avec le laboratoire LFB a duré plusieurs années. Il a notamment fallu s’assurer que l’intégrité des données était garanti à tout moment, ce dans les conditions de surgélation extrême qu’impliquent le process. Il a aussi fallu mener des études toxicologiques pour vérifier l’absence d’interaction entre la puce et le plasma. Enfin, il a fallu s’assurer de la pérennité des informations légales encodées sur la puce : numéro de don, code produit, date de péremption, etc.

BIENTÔT LES GLOBULES ROUGES ET LA CHIMIOTHÉRAPIE

La PME a bénéficié d’1,1 million d’euros d’aides publiques pour le développement de sa technologie : 200 000 euros de la part de la Région Haute-Normandie sous forme d’avance remboursable, 300 000 euros de subventions et 625 000 euros d’avance remboursable de la part de la Banque publique d’investissement.

Biolog-id n’a pas le plasma pour seul horizon et a étendu sa technologie aux autres composants du sang. La puce RFID a déjà été retenue au Mexique, en Suisse et en Italie pour les globules rouges. En France, c’est en cours d’évaluation : une étude est menée à l’EFS Auvergne-Loire pour la gestion des globules rouges et plaquettes.

En marge des produits sanguins, Biolog-id planche avec l’Institut Curie (Paris) sur une puce RFID pour les préparations de chimiothérapie. L’enjeu en termes de traçabilité est ici le chemin entre la pharmacie centrale d’un hôpital et un malade.


› Auteur : Claire GARNIER
› Date : 17/04/2015
› Voir l’article original

› Source : L’Usine Digitale

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